Friday, November 09, 2007


Baron de St Castin------Jean-Vincent D' ABBADIE (DE ST-CASTIN) b v 1652 3e baron de Saint- Castin France,ça femme Mathilde PIDICWAMMISKWE of the Abanaki Nation,fille de Madokawando Chief of the Abanaki Nation.

(French Village) baie de Cannébécachiche sur la rivière Saint-Jean dans un village (French Village) village malécite d'Ékoupag (Ekoupahac


Les Robichaud ma famille de ma mère Marguerite Robichaud

SOMMAIRE



La lignée généalogique d’une famille des Robichaud est suivie de ses origines au Poitou (en France) jusqu’à son installation sur les bords de la Mer Rouge, l’actuel détroit de Northumberland au Nouveau-Brunswick (Canada). On apprend l’histoire de douze générations de cette famille et l’histoire des communautés dans lesquels ces Robichaud ont vécu : que ce soit Port-Royal et la rivière Saint-Jean (en Acadie), Saint-Jean-Port-Joly (au Québec), la Fourche-aux-Crapauds, Bouctouche, Robichaud, Cormier-Village, Cap-Pelé et Shédiac (au Nouveau-Brunswick). On apprend que les Robichaud sont reliés avec les seigneurs de l’Acadie, avec des nobles de la France et avec de grands chefs Amérindiens. On fait les liens entre les Robichaud et la littérature; des « Diables » d’Aldous Huxley et des « Trois mousquetaires » d’Alexandre Dumas, en passant par « Le Dernier des Mohicans » de James Fennimore Cooper, les « Anciens Canadiens » de Philippe Aubert-de-Gaspé jusqu’à « Dave Robicheaux », le détective louisianiais des livres de James Lee Burke. On apprend surtout que les Robichaud, comme les autres Acadiens, ont surmonté les obstacles que la vie leur offrait, en vue de contribuer à l’édification d’une identité pour ce peuple oublié de l’Amérique.





DE MOUSQUETAIRE À DÉTECTIVE : LES ROBICHAUD DANS LA LITTÉRATURE
En faisant des recherches généalogiques sur la famille Robichaud on s’est rendu compte que l’histoire de cette famille acadienne est intimement liée à l’histoire de l’Europe et de l’Amérique du Nord et même à la grande littérature. En lisant certains classiques de la littérature, et autres romans, on peut apprendre à mieux connaître la généalogie de notre famille Robichaud.



1. La littérature britannique



Geneviève Massignon estime que près du quart des familles acadiennes, viennent de trois villages de la seigneurie d’Aulnay du sud-loudunais (au sud de la ville de Loudun) du département de la Vienne au Poitou (en France); soit les villages de Aulnay, La Chaussée et Martaizé, dont les Robichaud de La Chaussée.C’est à Loudun, qu’Urbain Grandier a été accusé de sorcellerie à l’encontre des religieuses Ursulines et a été brûlé sur la place publique le 18 août 1634. Ce fameux incident a été exploité par la littérature, dont notamment, The Devils of Loudun, livre d’Aldous Huxley de lequel le cinéaste anglais Ken Russell s’inspira pour réaliser le film Les diables (1971). Aldous Huxley (18941963) est l’un des mieux connu des auteurs britanniques; il a écrit entres autres, Brave New World. Cet incident des diables de Loudun est donc arrivé au Poitou, à proximité du lieu de résidence présumé de notre ancêtre Robichaud, peu de temps avant son départ pour l’Amérique. Sinon notre ancêtre Robichaud, certainement plusieurs des pionniers de l’Acadie ont été témoins de cet incident.
Nous avons vu que certains de nos ancêtres on t des liens de parenté avec des pirates. Nous avons également vu que le trésor des Robichaud et des Belleisle a été l'objet de convoitise. Le livre le plus connu qui qui traite de cette époque de piraterie est celui du britannique Robert Louis Stevenson «l'Ile au Trésor». Des films contemporains sur les flibustiers, sont Matusalem et le Dernier des Beauchesne (Matusalem II) du cinéaste québécois Roger Cantin,



2. La littérature américaine




François (deuxième) et son frère Pierre Robichaud avaient marié deux soeurs, Marie et Françoise Belleisle. Plusieurs familles cherchaient à cette époque à s’éloigner de l’Acadie anglaise et à se regrouper sur des territoires restés sous le contrôle de la Nouvelle-France. Alexandre le Borgne de Belleisle s’installe vers 1736 à la rivière Saint-Jean, au «Nid d’Aigle», où il y est éventuellement rejoint par ses filles et ses gendres, dont il est question dans le roman The Golden Wildcat de Mary Widdemer.Le mariage de François Robichaud avec Marie Belleisle et de Pierre Robichaud avec Françoise Belleisle permet à leurs descendants de revendiquer du sang noble français et amérindien. En effet, le père de Marie est Alexandre LeBorgne de Belleisle dont le père qui porte le même nom, Alexandre LeBorgne de Belleisle, a été gouverneur de l’Acadie en 1668 et le grandpère Emmanuel LeBorgne a été gouverneur de 1657 à 1668. C’est le même Emmanuel LeBorgne qui était propriétaire des bateaux qui ont transporté plusieurs des colons en Acadie. L’épouse d’Alexandre LeBorgne de Belleisle, gouverneur (donc la grand-mère de Marie Bellisle) était Marie de Latour, fille de Charles-Amador Saint-Étienne, sieur de Latour qui a également été gouverneur de l’Acadie et personnage illustre de l’histoire acadienne. Ce dernier avait marié Jeanne Mottin la veuve de Charles de Menou d’Aulnay, le gouverneur de l’Acadie qui est crédité comme étant le principal responsable de la colonisation française en Acadie. La mère de Marie Belleisle était Anastasie de Saint-Castin, dont le père était Jean-Vincent de Saint-Castin, l’un des guerriers français les plus redoutables, qui commanda le fort de Pentagoüet (Penobscot, Maine) pendant plus de trente ans, ce qui lui mérita le titre de «Français le plus haï en Nouvelle Angleterre». L’épouse de Saint-Castin était une Abénaquise, Pidianske, la fille de Madokawondo, le bashaba ou le seigneur suprême des tribus Abénaquis de la rivière Kennebec à la rivière Saint-Jean. À la mort de Madokawondo en 1698, c’est Saint-Castin qui le remplaça comme grand sachem des Pentagoüets. Il a été écrit plusieurs livres sur ce baron, dont deux romans français, le Baron Sauvage de Jacques Joubert et le baron Saint-Castin d’Yves Cazaux. Un roman américain contemporain, Castine de Patricia Chute, se déroule dans le village de Castine, qui porte encore aujourd’hui le nom du fameux baron.Le «premier» romancier américain James Fenimore Cooper (1789-1851) a écrit, Le dernier des Mohicans, qui parle du rôle des Amérindiens dans les guerres franco-anglaises au 18e siècle. Les Mohicans du haut de la rivière Hudson, dans l’état de New-York sont une tribu proche des Abénaquis. Ils sont également de langue algonquine et ils étaient souvent alliés avec ceux-ci contre les Iroquois ou Mohawks. Le livre de Cooper décrit l’époque des guerres entres les français et les anglais où la loyauté des tribus amérindiennes est monnayée par des présents, des mensonges et des tricheries. Ces guerres ont amené plusieurs tribus amérindiennes au seuil de la disparition. Ceux que les maladies amenées d’Europe n’ont pas emporté se sont entre-tués dans des guerres fratricides encouragées par les Européens. Les Mohicans ne sont pas tous disparus, il existe toujours des amérindiensMohicans ou «Stockbridge» dans une réserve au Wisconsin. Michael Mann a fait un film sur le livre de Fenimore Cooper, en 1992. Daniel Day-Lewis y joue le rôle d’Oeil-de-Faucon.)Il existe d’innombrables romans et autres oeuvres littéraires américains faisant état de la dispersion ou du Grand Dérangement des Acadiens, on n’a penser au fameux poème Évangéline de Henry Wadsdworth Longfewllow. Dans le roman The Acadians de l’américain Robert E. Wall, l’un des personnages principal se nomme Lionel Robichaud. Dans le livre de Margaret Widdemmer, The Golden Wildcat, le «méchant » est le petit-fils de Saint-Castin qui kidnappe en Nouvelle-Angleterre la fille d’un marchand et militaire irlandais qu’il amène avec lui au «Nid d’Agle», en Acadie.Étant plus porté par les affaires et la politique, très peu de Robichaud sont présents dans les arts. Évidemment. il y des exceptions. À Moncton, par exemple, Angus Robichaud avec les Bunk House Boys et Pierre Robichaud avec 1755 sont des musiciens réputés. Gaétan Robichaud de Shippagan et Irois Robichaud de Richibouctou sont des chanteurs comtemporains. Une jeune violoneuse, Samatha Robichaud de Riverview (www.fiddlingsam.8m.com) et les frères Robichaud, Gerry et Bobby, (au Connecticut avec leur cassette Slippery Stick - http://www.camsco.com/artists/robichaud.html ) sont des violoneux qui ont une certaine pupularité. En beaux arts, Michel Robichaud, artiste peintre de Moncton, qui a réalisé la page titre de ce livre, est un autre éloquent exemple, de l’exception qui confirme la règle. En littérature Gérard Robichaud du Maine a écrit deux romans, Papa Martel et The Apple of His Eye (1965).



3. La littérature française




Les parents de Saint-Castin étaient Jean-Jacques d’Abbadie et Isabelle de Béarn-Bonasse, tous les deux de sang noble de la région de Béarn dans les Pyrénées Atlantiques, en France. Le roman le plus connu de l’auteur français Alexandre Dumas (1803-1870) est sans doute Les Trois Mousquetaires. L’un des personnages du roman, Aramis, était inspiré d’un véritable mousquetaire Henri d’Aramits, qui est le cousin de la mère de Jean-Vincent d’Abbadie de SaintCastin. (Il y a eu plusieurs dizaines de films sur ces Trois Mousquetaires. Dans l’un des plus récents (1993) films des studios Disney, Stephen Herek réalisateur, Charlie Sheen joue le rôle d’Aramis.




4. La littérature canadienne





Nous savons que la famille de François Robichaud (le deuxième), la veuve Marie LeBorgne de Belleisle-Robichaud et leurs enfants ont été recensés au Québec en 1762. Une analyse des annuaires téléphoniques (1996) des régions Montmagny et Rivière-du-Loup permet de constater que 62% des noms Robichaud y étant inscrits se trouvent à Saint-JeanPort-Joli et dans les deux municipalités avoisinantes; de Sainte-Perpétue et de SaintPamphile. En tenant compte de la taille de Saint-Jean-Port-Joli et de la proportion de Robichaud qui s’y trouvent on pense pouvoir affirmer qu’il s’agit de la capitale des Robichaud du Québec.Ce sont des membres de la famille Aubert de Gaspé, qui pendant cinq générations ont été seigneurs pour le plus longtemps, de 1686 à 1854 a Saint-Jean-Port-Joli. Le dernier seigneur, Philippe Aubert de Gaspé (1786-1871), a écrit le premier véritable roman canadien français, Les Anciens Canadiens, en 1863, qui relate la vie à Saint-Jean-Port-Joli avant et après la conquête anglaise de 1759, à la même époque où nos ancêtres Robichaud y étaient comme réfugiés.
5. La littérature louisianaise
Les Robichaud sont même présents dans la littérature de la Lousiane contemporaine. Dave Robicheaux, est le personnage principal d’une série de romans de détective de l’auteur Cajun, James Lee Burke. (Quoique l’on ne peut pas prétendre que ces livres soient reliée à notre généalogie, autrement que par le nom de famille du héros principal.) Robicheaux, est un vétéran de la guerre du Vietnam et un ex-policier qui pratique son métier de détective dans les bayous de la Louisiane. L’un des romans de Burke a été adapté au cinéma Heaven’s Prisoners (1996). Ce film du réalisateur Phil Joanou met en vedette Alec Baldwin, dans le rôle du détective Robicheaux.



Cannébécachiche : un premier essai d'enracinement
Qu'est-ce qui amena François Robichaud a laisser famille et amis au Québec, pour marier sur la rivière Saint-Jean, à l'âge de 24 ans, en 1776, Françoise-Cécile Thibodeau? Quel a été son cheminement sur la rivière Saint-Jean? Pourquoi laisse-t-il la rivière Saint-Jean pour venir à la Fourche-aux-Crapauds et finalement coloniser Bouctouche? Regardons brièvement l'histoire de ces communautés, à travers le cheminement de François.Les familles Thibodeau et Robichaud ont une histoire commune depuis belle lurette, ils sont recensés comme réfugiés dans deux villages voisins à la Côte-du-Sud au Canada en 1762, ils sont alliés par divers mariages. Jean-Baptiste Thibodeau, le père de Françoise-Cécile, est identifié comme étant au village malécite d'Ékoupag (Ekoupahac ou Aucpac) en 1770. Il est probable que François et son frère Jean Robichaud étaient de cette même mouvance d'Acadiens qui revenaient du Canada pour réclamer les terres de leurs ancêtres en Acadie. Le Canada comme l'Acadie étant des colonies britanniques, les Acadiens étant dans l'impossibilité de devenir propriétaires, plusieurs ont cru bon de retourner aussi près que possible de leurs anciennes terres.Quelques 15 familles, dont les deux frères Robichaud, s'établiront dans la baie de Cannébécachiche sur la rivière Saint-Jean dans un village (French Village) près d'une rivière qu’ils nommaient la Petite Nachouäque (Hammond River), pas très loin de l'ancien « Nid d'Aigle » de leurs parents. La rivière Saint-Jean était alors peu peuplée, ayant 200 à 300 familles anglaises, les campements malécites, et quelques militaires au fort Fréderick à son embouchure. Ces familles bâtiront des abris et élèveront leurs familles. Ils y sont probablement venus, à titre de bûcherons ou autrement ouvriers, pour la compagnie Simonds, Hazen & White qui exploitaient notamment les grands pins blancs de cette région. Ils achetaient leurs commodités au magasin de ces derniers. François et Françoise-Cécile Thibodeau aurait eu leurs premiers enfants, Dominique en 1777, Pierre dit Pitre en 1778, Anselme en 1780 et probablement quelques autres enfants à la Petite Nachouäque.La compagnie Simonds, Hazen & White est l'une des premières et des plus importantes maisons d'affaires anglaises de l'époque sur le territoire que deviendra le Nouveau-Brunswick. James Simonds, le premier colon anglais à Saint-Jean est originaire, comme ses associés, de Newburyport au Massachussetts. Il s'associa d'abord à James White et plus tard avecWilliam Hazen, le frère du lieutenant Moses Hazen, ce ranger qui a si brutalement délogé et massacré les Acadiens de Sainte-Anne-des-Pays-Bas et des environs quelques années auparavant. (Les Hazen étaient des cousins de Simonds et de White. James Simonds et James White étaient mariées avec deux soeurs, les filles du capitaine Francis Peabody, qui était le chef du groupe de colons arrivé du Massachussetts, en 1762.) Cette compagnie faisait la traite des fourrures, la pêche, la coupe du bois, la construction navale, l'agriculture et l'élevage. Les Acadiens de Cannébécachiche ont été embauchés de 1769 à 1774 pour la construction de digues et d'aboiteaux qui ont servi à assécher 600 acres du marais qu'on appelait «Great March». Les Acadiens de Cannébécachiche ont participé à un service religieux donné en français le 1er juillet 1769, par le révérend Thomas Wood de l'église anglicane. Celui-ci a prêché aux Anglais le matin, pour les Indiens en après-midi et en soirée pour les Acadiens. Le 15 septembre 1774 le premier prêtre acadien, Joseph Mathurin Bourg, visitait la communauté acadienne de Cannébécachiche et baptisait 11 enfants dont Françoise Robichaud, fille de Jean Robichaud et Marie Levron, qui était née le 8 octobre 1773.En 1775, lors de la rébellion américaine, le fort Frederick sera brûlé. 120 personnes de la rivière signent en mai 1776 une pétition en faveur de la sédition. Les marchands Hazen, White et Simonds sont pris prisonniers par les rebelles, une fois libérés leurs affaires sont au ralenti pour un certain temps. En 1778 un nouveau fort est construit à Saint-Jean, le fort Howe. Afin d'approvisioner la marine britannique, Hazen et White font la coupe des pins blancs qui servent comme mats. Les Acadiens de Cannébécachiche sont appelées à contribuer; dans une lettre du 23 mars 1782 on indique qu'ils ont 100 arbres de coupés.Maugerville avec l'arrivé d'environs 100 colons de la Nouvelle-Angleterre en 1762 deviendra la première communauté anglaise à l'extérieur du Fort Frederick. D'autres concessions sont graduellement attribués surtout aux anciens militaires de la Nouvelle-Angleterre qui ont participés aux batailles contre la France. Ils profitaient donc des terres défrichés par les Acadiens, qu'ils avaient contribués à déloger. On estime qu'à l'arrivée des Loyalistes, en 1783, qu'il y avait 1400 Anglais et 400 Acadiens sur la rivière Saint-Jean.François, son frère aîné Jean Robichaud, ainsi que les autres résidents de leur hameau apprirent en 1784 que leurs terres faisaient maintenant partie de la concession de Sir Andrew Hammond. Par conséquent, ils devenaient, comme de dizaines d'autres familles acadiennes, les tenanciers de Hammond.La «guerre folle» ayant été conclu par un traité en 1783, une marée humaine d'américains loyaux afflue, de 1783 à 1784, vers le nord, vers l'Ontario et en Acadie ou Nova Scotia, principalement sur la rivière Saint-Jean. Lorsqu'ils apprennent que tous les bonnes terres ont été octroyés à des officiels et amis du gouvernement d'Halifax, les loyalistes demandent le divorce et c'est la création par décret royal entrant en vigueur le 24 juin 1784, de la province of New-Brunswick. En 1786, les Acadiens de la baie de Cannébécachiche apprennent que leurs terres devinrent la propriété des Loyalistes. Le Gouverneur Carleton et son conseil décide qu'il serait inopportun d'interrompre la continuité du peuplement en y laissant quelques acadiens.Voici comment un historien de 1890 décrivait cette époque, «Après la guerre d'indépendance américaine en 1783, les «United Empire Loyalists» que les Acadiens appelèrent «refugees» se répandirent dans la province du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Plusieurs de ces réfugiés se fixèrent aux environs de Frédéricton et firent souffrir toutes sortes de cruauté aux Acadiens qui se trouvaient là. Ils tuaient leurs animaux, faisaient brûler leurs bâtisses, détruisaient leurs grains, volaient leurs instruments aratoires et enlevèrent même plusieurs jeunes filles qu'ils emmenèrent avec eux et l'on n'en entendit plus parler.»

Tuesday, October 02, 2007



Femme Métis Mi'kmaq Acadienne

LES MÉTIS – QUI SOMMES-NOUS?

Débutons par une rétrospective des noms qui nous identifiaient, nous les Sang- Mêlé. Ils étaient, Métis, Halfbreed, Halfcaste, Native, Mixed Blood, Voyageur, Coureurs de Bois, Home Guard, Forest Rangers, Country-born, Écossais, Acadien, Mountain Men, Rupertslander Chicot, Pork Eaters et Bois Brûlé.
Livres et articles vous diront que le mot Métis signifie ; mêlé ou mélange. Ces mêmes livres vous diront que le mot Métis signifie; mêlé ou mélange. Ils vous diront aussi que Métis s’applique aux gens nés d’une union sanguine d’Indiens et d’Européens francophones. Tout ceci est véridique, mais rien n’a vraiment été assez approfondi afin de nous permettre de bien comprendre les fondements génétiques du peuple Métis. Comme je suis un Métis du Nouveau-Brunswick et vivant maintenant au Québec, mes explications couvriront que les Métis de l’Est.
Au Canada, sans contredit, la première communauté de Sang-mêlé à être identifiée furent les Métis – Acadiens français qui étaient appelés ‘Indiens français’ de Nouvelle-Écosse. Un nombre incalculable d’évidences olographes rigoureuses confirmant ce fait existent et par le temps que leurs communautés se furent développées, certainement, il ne restait plus beaucoup de purs français. Avant le nettoyage ethnique de 1755, et après la chute de Louisbourg, ils ne voulurent aucunement porter allégeance au Roi d’Angleterre et refusèrent aussi de porter allégeance au Roi de France. Ils proclamèrent leurs communautés comme étant un groupe indigène distinct des deux nations d’origine, soit; ‘Aborigène et Français’.
Les Métis se battirent pour revendiquer leurs droits et défendre leurs territoires contre les menaces venant de partout. Les Métis furent même spécifiquement identifiés lors de certaines rencontres militaires dans les années l800. Ils furent dépeints par des Européens comme étant des réactionnaires sauvages ou comme des braves pitoyables, aux souches modestes, entraînés dans une bataille futile afin de préserver leur façon statique de vivre contre une évolution inévitable de la civilisation Blanche.
En toutes circonstances, je définirai un Métis comme étant une personne ayant des ancêtres aborigènes et qui s’identifie comme Métis. Mais moi, je ne me définirai pas selon cette définition. Aujourd’hui, je vais tenter de vous démontrer que le terme Métis, comme nous l’utilisons à cette époque, englobera ou devrait englober plusieurs autres groupes de gens. Je vais appliquer le terme Métis à toutes personnes aux ancêtres aborigènes mixtes qui, historiquement, peuvent être reconnues, comme distinct des Aborigènes et Blancs dans une utilisation plus conventionnelle de ces termes. Selon l’interprétation ‘ethno-centrique’ des historiens non Autochtone, cette omission n’est pas surprenante, mais du point de vue Autochtone cette omission est grave, car c’est tard dans la dernière période de 400 ans que les Métis ont développé leur propre culture et leurs liens aborigènes avec la terre.
Quoique, l’enregistrement des naissances de plusieurs enfants au Sang-Mêlé n’a pas été inscrit dans les archives, nous devons, sans contredit reconnaître, qu’il y eut rencontre d’hommes Blancs avec de femmes Autochtones, et de ces unions des enfants au Sang-Mêlé sont nés. Comme ces rencontres se sont produites sur ce continent au l5-1600ième siècle, avec une fréquence accrue puisque le commerce et l’exploration augmentaient et comme ces Sang-Mêlés s’unissaient de nouveau avec des Blancs et des Autochtones, la population de Sang-Mêlés fleurissait dans les années 1700.
À cette époque dans l’histoire, avec une population si diversifiée, il était impossible de développer qu’un seul profile. Dans l’Est du Canada seulement les yeux les plus observateurs pouvaient reconnaître les Sang-Mêlés des Amérindiens et au l800ième siècle au Québec et en Ontario plusieurs ne pouvaient être distingués des Blancs. Dans la région de Sault Ste-Marie et de la Rivière Rouge, des communautés furent créées totalement indépendantes culturellement des Blancs et des Aborigènes. Vivant simultanément dans le monde des Blancs et des Autochtones, les Sang-Mêlés développèrent une adaptation culturelle unique, leur fournissant dans un contexte social, économique, diplomatique et militaire des services valables et critiques soit chez les Aborigènes ou chez les Blancs.

Dans l’Est du Canada, l’élément qui unit les Premières Nations et les Métis, c’est notre lien étroit avec la terre et comme Métis, nous avons été élevés selon la perception Autochtone de la terre et de son utilisation. Nos ancêtres, comme nous aujourd’hui, comprenons que la terre est une ressource de laquelle nous extrayions seulement ce qui est nécessaire à notre survie et que ce n’est pas une possession qui doit être exploitée à outrance.


Quoique la plupart des Canadiens ont au moins une légère connaissance de Louis Riel et des Métis de l’Ouest, les écrits historiques retraçant les périodes antérieures ont presque oublié le rôle crucial que les Métis de l’Est ont joué dans les luttes lors de la période coloniale. Le rôle des Métis de l’Est fut et est minimisé par les historiens sur tous les plans. Pendant des années, il a été dit que les Métis de l’Est n’existaient pas et si c’est le cas, que font tous les Métis du Québec, du Nouveau Brunswick, de la Nouvelle Écosse, du Île du Prince Édouard et Terre Neuve dans les provinces de l’Est du Canada? Les historiens ont délibérément et grossièrement déformé la vérité au sujet de l’histoire des Métis de l’Est du Canada. Il est d’une tristesse que l’histoire Canadienne n’est pas décrite l’influence significative et historique que les Métis de l’Est ont jouée dans le développement du Canada moderne.

Pendant que les Métis Acadiens Français développaient leur culture, leur communauté et leur nation, un processus similaire se produisait en amont du fleuve St-Laurent. En fait, dans ces endroits, nous pouvons voir des tentatives de prise de conscience des Français afin de créer une nouvelle race. Des mariages entre jeunes hommes Français et femmes Autochtones n’étaient non seulement acceptés, mais financièrement encouragés avec des dots spéciales ou octrois de terres. Le plan initial était d’amener les Aborigènes à devenir des citoyens Français. Mais l’inverse se produisit et les autorités Françaises s’effrayèrent de voir disparaître dans les bois, à un taux alarmant, leurs jeunes hommes avec leurs jeunes épouses Autochtones. Ce fut durant cette période que le mot Canadien fut utilisé pour la première fois, et s’appliquait aux personnes de Sang-Mêlés Françaises dans les lieux à proximité de la ville de Québec dans les années 1632.


Peu de temps avant la Confédération, une tentative fut faite par le Gouvernement Canadien afin d’assimiler les Métis au sein des Autochtone ou à la Nation Française et c’est pour cette raison que nous, les Métis, sommes devenus une Nation cachée au sein de Canada. Les Métis de l’Est ne sont pas reconnus par le gouvernement du Canada et par les Aborigènes au Nord de



l’Amérique. Depuis, la Constitution du Canada reconnaît et confirme les droits et les traités des Autochtones incluant ceux des Métis du Haut Canada. Je crois qu’il serait juste et souhaitable que le Canada, le Québec et les Premières Nations reconnaissent la contribution faite par nos ancêtres, les Métis de l’Est Francophone. Comme nos frères et sœurs des Nations Métis du Haut Canada, jamais nous cesserons nos combats afin de revendiquer nos positions et de plus être reconnus et acceptés pour ce que nous sommes et ce que nous avons toujours été…Métis!
La majorité du peuple Métis de notre époque n’est pas nécessairement le résultat de mariages interraciaux d’Indiens et de Blancs, mais plutôt le résultat direct de Métis mariant des Métis ou des Blancs ou des Métis mariant des Amérindiens ou des Inuits. La majorité des Métis d’aujourd’hui sont nés d’une union dont l’un ou les deux parents sont Métis. Nous savons pertinemment que les derniers Amérindiens de sang pur sont nés vers la moitié du 1700ième siècle…


La perception générale au sujet des Métis, est que nous sommes incapables de nous adapter à une situation de travail normal et à une éthique de travail. Les Métis n’ont pas leur propre concept du temps et de valeurs, nous sommes comme les autres citoyens du Canada, nous travaillons et nous payons nos taxes. Depuis la tentative d’assimilation des Métis, nous avons vécu côte à côte avec les autres sociétés. Ce stéréotype ne donne pas crédit au peuple Métis, car dans les faits ce Peuple est capable de s’adapter à vie commune avec d’autres sociétés. Plusieurs personnes au sein du peuple Métis n’ont pas vécu, pour une certaine période de temps, le style de vie de la pêche et de la trappe etc…Nonobstant ce fait, nous sommes toujours Métis et nous chérissons notre héritage Amérindiens et Français!
Nous, Métis ne demandont pas de privilèges spéciaux, mais un moyen de faire survivre notre langue et notre manière ancestrale de vivre. Nos Ancêtres Métis aussi bien que nous, devons être reconnus pour le rôle ‘qu’ils et nous’ avons joué dans le développement de la Confédération Canadienne. Je crois que les Métis du Canada sont beaucoup plus désavantagés que le peuple Aborigène, ce qui a comme résultat, qu’une panoplie de stéréotypes nous collent encore à la peau.
Nos Ancêtres Métis étaient liés à, mais libres des limitations de la vie tribale; liés à, mais libres de la dominance des lieux habités par les Blancs. Nos ancêtres étaient un nouveau peuple dans un monde en changement, apparemment libres de vivre leurs vies à la limite de leurs propres habiletés.
Les Métis du Québec et de l’Est du Canada sont connus comme un peuple oublié et cette situation a perdurée pendant des centaines d’années, mais nous avons toujours joué un rôle fondamental dans la construction de ce grand pays et comme Métis, nous devons avoir notre place spirituelle dans processus de guérison et de réconciliation entre toutes les Régions du Canada.
Archie Martin


















Métis Mi'kmaq man
Métis Mi'kmaq woman
THE MÉTIS – WHO ARE WE!

Let's start with the terms that were applied to mixed blood peoples. They were: Métis, Halfbreed, Halfcaste, Native, Mixed Blood, Voyageur, Coureurs de Bois, Home Guard, Forest Rangers, Country-born, Écossais, Acadian, Mountain Men, Rupertslander Chicot, Pork Eaters and Bois Brûlé.
Books and articles will tell you that the word Metis means mixed or mixing. The books will also tell you, that it was applied to people born of mixed Indian and French, blood. That is also true but it does not go far enough to give you any real understanding of even the basic genetic background of Metis peoples. Since I am a Métis from New Brunswick and now living in Quebec, I will concentrate my explanation to the Eastern Métis.
The first clearly identifiable communities of mixed blood peoples in Canada are the Métis – French Acadian which were called “French Indian” of Nova Scotia. There is more than enough hard, written evidence to establish that fact and by the time their communities were developed, they certainly were no longer pure French. Before the ethnic cleansing of 1755 and after the fall of Louisburg they would not take an oath of allegiance to the English King, and they also refused allegiance to the French King. They claimed their community as an indigenous group distinct from both their original founding nation “Aboriginal and French”
Metis fought battles to assert their rights and defend their territory against any and all comers. Metis were even specifically identified in distinct military encounters in the 1800’s; they were painted by Europeans as reactionary savages, or as a pitifully brave but backward people embroiled in a futile struggle to preserve their static way of life against the inevitable evolution of White civilization.
In everyday circumstances I would define a Metis as a person of Aboriginal ancestry who identifies him or herself as a Metis. But I am not going to confine myself to even that definition. Today I will attempt to show you that the term, Metis, as it is used today, would, and should, cover many more groups of people. I am going apply the term Metis to any people of mixed Aboriginal ancestry who can be recognized historically, as distinct from both Aboriginals and Whites in the more conventional uses of those terms. Given the ethno-centric bias of non-Native historians, this oversight is only to be expected, but from a Native perspective this oversight is critical, for it is in the later part of this 400-year period that Metis developed their own culture and their aboriginal relationship to the land.
Although the birth records of a lot of mixed blood children are absence in archives, it can be safely assumed that wherever White men and Native women met, mixed blood offspring resulted. As these meetings occurred on a continental basis in the 15-1600's and with increasing frequency as trade and exploration escalated, and since the resulting Halfbreeds interbred with both White and Natives, the mixed blood populations mushroomed into the 1700's.
At this time in history, with such diverse populations, it was impossible that a single profile could develop, in eastern Canada only the keenest eyes could discern the mixed blood from the Amerindians, and by 1800 in Quebec and Ontario, many could not be distinguished from Whites. In Sault Ste. Marie and in the Red River areas, communities were created totally independent, culturally, of White and Aboriginal. Living in both the Native and White worlds, the mixed bloods developed a unique cultural adaptation providing valuable and critical service to both Aboriginal and White as middlemen in social, economic, diplomatic and military contexts.

The connective element between First Nation and Métis in Eastern Canada is our relationship to the land, as Métis we were raised with a Native perception of the land and its use. Our ancestors as we today; understand that the land is a resource from which one draws the necessities of life, and is not a possession to be exploited.



Although most Canadians have at least an awareness of Louis Riel and the western Metis in this context, the historical writings dealing with earlier periods almost obliterate the crucial role the Eastern Metis played in the struggles of the colonial period. The Eastern Métis role was and is played down by historians on every side of the issue. For years, it was said that Eastern Métis did not exist, if that is a fact, what are all the Métis in Quebec, New Brunswick, Nova Scotia, Prince Edward Island and Newfoundland doing in the Eastern Provinces of Canada? Historians have deliberately and grossly distorted the truth about Metis history in Eastern Canada. Sadly Canadian history does not even peripherally describe the critical significance of Metis influences in the historic development of modern Canada.
As the Métis French Acadian was developing their culture, their community and their nation, a similar process was developing further up the St. Lawrence. In fact here we see self-conscious attempt on the part of the French to create a new race. Intermarriage between young Frenchmen and Native women are not only accepted, but were financially encouraged with special dowries or grants of land. The original plan was to make the Aboriginals into French citizens. But the reverse happened and French officials became alarmed at the rate their young men were disappearing into the woods with their Aboriginal wives. It was during this period that the word Canadian was first used; it was applied to the mixed blood French Natives around the settlement of Quebec City in 1632.
Shortly before the Confederation, an attempt was made by the Government of Canada to assimilate the Métis into the Aboriginal or French Nation and for this reason we became, the Métis, a forgotten and a hidden Nation with in Canada The Eastern Métis are not recognized by the Canadian constitution and we are not acknowledged by the government of Canada and the Aboriginals in North America. Since the Constitution of Canada recognize and confirms the rights and treaties of the Aboriginal including those of the Métis in Upper Canada, I believe it is right and desirable that Canada, Quebec and the First Nations agree to recognize the contribution made by our ancestors, the French Eastern Métis, As our brothers and sisters of the Métis Nation of Upper Canada we never gave up the fight to assert our position and to be accepted and recognized for what we are and what we have always been…Métis!
Most Metis people today are not so much the direct result of Indian and White intermixing, but rather the direct result of Metis intermarrying with Metis, or Metis with Whites, or Metis with Amerindians or with Inuit. Most Metis today are born of one or more parents who are Metis. It is well known that the last pureblooded Amerindians in New Brunswick were born sometime in the mid 1700's. .
The generalization about Métis was assumes that we were unable to adapt to normal work situation and to the work ethic. Métis do not have their own time concepts and values; we are like others citizen of Canada, we work and pay taxes. Since the attempt of assimilation of Métis, we have lived side by side with others societies. This stereotype does not credit Métis People with the ability to adapt to living with other societies. Many Métis People have not lived for some time, the traditional lifestyle of hunting, trapping, etc, regardless of this fact, we are still Métis and we treasure our Amerindians and French heritage!
.Métis are not asking for special privileges but for means of survival of our language and our ancestral static way of life Our Métis Ancestors as well as we must be recognized for the role that “they/we” played in the development of the Canadian Confederation. I believe that Métis in Canada are far more disadvantaged than Native people and are as a result, more likely to be hurt by stereotypes. .
Our Métis Ancestors were connected to, but free from the limitations of tribal life; connected to, but free from the dominance of White settlement. Our Ancestors were a new people in a changing world, apparently free to unfold their lives to the limits of their own abilities.
The Métis of Quebec and Eastern Canada are known as the forgotten people and this situation has existed for hundred of years, we always played a fundamental role in the building of this great country, and as Métis we should have our spiritual place in the process of healing and reconciliation between Canada, Quebec and Canada.


Archie Martin





Profanation des cimetières Métis Acadiens à Escuminac à Hardwick et à Baie Sainte Anne au Nouveau-Brunswick

Vers les années 1960, ici au Nouveau Brunswick, comble de l’incompréhension, la profanation de nos cimetières Métis français eut lieu. Nous, les Métis avons toujours su ces faits si déplorables. Aujourd’hui, il est impératif que ces réalités soient connues de tous et pour atteindre notre but, nous allons prendre tous les moyens de communications qui sont à notre disposition. À cette époque, nos parents et leurs parents avant eux, avaient une peur viscérale des anglophones et c’est pourquoi, ils ont gardé en eux cette grande colère. Ils ont souffert dans le silence. Je crois qu'il est temps pour nous de ma génération de faire connaitre à toute la population canadienne, la douleur et les préjudices que nous avons supportés dans le silence le plus complet pour trop longtemps. En effet, ces actes irrespectueux envers nos ancêtres Métis décédés, font jaillir en nous un grand chagrin. À Escuminac, mon village natal, les pierres tombales des Métis français ont été labourées hors du cimetière et cachées dans le bois sous une pile de terre. Croyant guérir nos blessures, un monument fut érigé sur lequel il est inscrit ‘Ici repose les anciens Acadiens’. Voilà le spectacle qui nous attend quand nous, les descendants Métis, visitons ce cimetière qui se nomme aujourd’hui " Escuminac Cemetary " et qui était autre fois, " Cimetière catholique Stella Maris " endroit où reposent nos ancêtres et qui s’est transformé, un jour, grâce à la haine ou l’incompréhension de certains, en un endroit d’une plus grande tristesse.
En plus, le cimetière St. Laurent RC Mission of Baie des Vents à Hardwick, Nouveau-Brunswick (no public access) (Aucun accès public), est le plus vieux cimetière où reposent nos ancêtres et il a subi le même sort.


Dans ces mêmes années, afin d’interdire l’accès à ce cimetière, un fossé fut creusé sur la route menant à celui-ci par un dénommé (McDonald) empêchant ainsi les descendants des ancêtres Français, Métis et Indiens de venir se recueillir sur les tombes de leurs bien-aimés. Tout ce scénario servait à cacher le fait, que les pierres tombales de nos ancêtres étaient utilisées comme ancre à filets.
Dans ce cimetière, il n’y a que deux pierres tombales anglophones encore debout, car la plupart des adultes anglais étaient enterrés ailleurs. Aujourd’hui, la mer a partiellement détruit une partie du cimetière mais elle n’est pas la seule responsable de la disparition de toutes les pierres tombales, puisque nous pouvons encore voir de nos jours, l’affaissement des terrains où nos morts ont été inhumés. Je vous nomme quelques noms de nos ancêtres Métis reposant dans ce cimetière.
Laman Martin, Died March 3, 1815 – age 70 Buried March 15, 1815 - Spouse: Agate Lejeune
Joseph Martin (farmer) Died June 25, 1805 age 61-
Paul Martin – died February 15, 1818 – age about 36
Mathurin Mazerolle (farmer at Baie des Vin) died September 14, 1829 - age 84 (74?)
Mathurin Paul Died September 9 1816-age 62
J’inclus quelques noms Autochtones afin de démontrer que les Indiens et les Métis ont vécu ensemble à Baie des Winds.
Marie Pierre Paul, died December 1820 – age 20, Parents Pierre-Paul (native of Richibucto) and Marie Madelaine, witness Lazare Mazeroles and Noël Ailliot
Marie Piminouit, died 1807 age 5, parents Joseph Piminouit (native) and Magdeleine
Pour faire suite : au cimetière catholique de l’église Sainte-Anne à Baie Sainte- Anne, Nouveau-Brunswick, 300 pierres tombales et tombes de nos ancêtres ont aussi subi le même sort.
Pour les Cimetières Stella Maris et St-Laurent RC Mission de Baie des Vents à Hardwick, Nouveau-Brunswick, nos recherches restent pour le moment vaines afin de trouver les noms de nos ancêtres et de plus, la promesse d’un repos pour leurs corps a été violée. À Escuminac que voyons-nous en arrivant ? D’un coté un champ nu où nos ancêtres reposent sans pierre et de l’autre côté les pierres tombales, en bonne condition et bien rangées, des ancêtres anglophones! Comment est-ce possible ? À cette époque, tous les résidants savaient mais gardaient le silence, que les responsables étaient des anglophones qui avaient commis ces profanations et avaient privés ces défunts d’un repos si bien mérité.
À Hardwick, les affaissements de terre indiquent l’endroit des tombes, mais là aussi aucunes pierres tombales, puisqu’elles reposent silencieusement au fond de la mer à Bay du Vin au Nouveau-Brunswick. Quel sentiment habitait ces gens?
Nous mettons au grand jour ces faits, car il est très important pour nous, communautés Métisses françaises, que notre mémoire se souvienne de ces actes contre notre peuple et pour sensibiliser le grand public à cette tragédie. Les mots me manquent pour vous dire à quel point ces gestes ont affecté et affectent toujours les familles Métis


Nous pourrions crier vengeance et demander justice, mais tout ce que nous désirons, ce sont des excuses venant des profanateurs et la remise en place de pierres tombales, en remplacements de celles profanées et sur les quelles seront inscrits les noms de nos ancêtres.
Nous savons d’expérience, le rôle clé que jouent l’éducation, la culture, la prise de conscience des différences dans les peuples et le respect de celles-ci dans la consolidation des processus de paix, de restauration de l’unité nationale et c’est grâce à l’expérience que nous avons acquise dans des situations analogues au cours de ces dernières années. Il est du devoir du Nouveau-Brunswick et du Canada d’aider le peuple Métis français à retrouver l’espoir dans l’avenir, de demander réparation et excuses publiques de la part des responsables de ces actes de profanations, puisqu’ils sont toujours vivants aujourd’hui.
Une fois la visite terminée et les photos prises, nous quittons ces endroits, blessés et toujours avec la même et seule question ‘POURQUOI?’


Archie Martin





Profanation of the Acadian Métis cemeteries in Escuminac, Hardwick and Baie Anne Sainte Anne in New Brunswick

Approximately, in 1960 in New Brunswick, without any incomprehension, the profanation of our French Métis cemeteries took place. We, the Métis have always known these deplorable facts. Today, it is imperative that these realities are made known to the Canadian public. To achieve our goal, we will take all the means of communication which are at our disposal. In the past, our parents and their parents before them had an innate fear of the English and that is why, they always kept in control an immense fury. They suffered in silence for a very long time. I believe it is time for us Métis of my generation to make known to all the population, the great pain and the prejudice we, our parents and our ancestors have endured in complete silence for too long. Indeed, these disrespectful acts against our deceased ancestors have engendered in us for many years a great sorrow. In Escuminac, my native village, the tombstones of the Métis and French were ploughed out of the cemetery and hidden in the wood under a pile of dirt. In an effort to heal our wounds, a monument was erected on which is written, ‘Ici repose les anciens Acadiens’ `Here rests the Acadian Ancestors'. Here is the sight that awaits us when we, the Métis descendants, enter this cemetery that is named "Escuminac Cemetery" that was formerly named, " Cimetière catholique Stella Maris " the place where our ancestors were laid for their undisturbed rest, thanks to the hatred or the incomprehension of some people, this place was transformed into a place of great sorrows for us, a place of great sadness for the Métis people.



Moreover, the cemetery St Laurent RC Mission of Baie des Vents in Hardwick, New Brunswick (No public access), is the oldest cemetery where our ancestors were buried and it underwent the same fate. In these same years, in order to prohibit the access to this cemetery, a ditch was dug across the road leading into the cemetery, by a so called (McDonald) thus preventing the descendants of the French, Métis and Indians to gather in respect at the tombs of their beloveds. This entire scenario was used to hide the fact, that the tomb stones of our ancestors were used as anchors for their nets. In this cemetery, none of the Métis, Indians and French tombstones are in evidence and there are only two Anglophone tomb stones still standing, for the simple reason; the majority of the English adults were buried elsewhere. Today, they would have us believe the sea destroyed all the graves and tomb stones, yes, this is partially true the sea did destroyed part of the cemetery but it is not the only the reason for the disappearance of all the tomb stones, since we can still see today, the depression in the grounds where our beloved were buried.
Listed below are a few of my Métis ancestors resting in this desecrated cemetery.
Laman Martin, Died March 3, 1815 – age 70 Buried March 15, 1815 - Spouse: Agate Lejeune
Joseph Martin (farmer) Died June 25, 1805 age 61-
Paul Martin – died February 15, 1818 – age about 36
Mathurin Mazerolle (farmer at Baie des Vin) died September 14, 1829 - age 84 (74?)
Paul Mazerolle Died September 9, 1816 –age 62
Listed below are a few Native names in order to show that the Indians and Métis did live together in Baie des Winds.
Marie Pierre Paul, died December 1820 – age 20, Parents Pierre-Paul (native of Richibucto) and Marie Madelaine, witness Lazare Mazeroles and Noël Aillot.
Marie Piminouit, died 1807 age 5, parents Joseph Piminouit (native) and Magdeleine
I will continue with the catholic cemetery of the Sainte-Anne Church, Baie Sainte-Anne, New Brunswick, 300 tomb stones and graves of our ancestors also underwent the same fate, WHY?
Returning to the Cemeteries Stella Maris and the St-Laurent RC Mission of Bay des Vents in Hardwick, New Brunswick, our research will remains for the moment an effort to obtain; all the names of our ancestors, and a promise to repair their resting places that were violated. In Escuminac what do we see when arriving to pay our respects to our ancestors? An empty field where our ancestors were buried for their well earned rest, with no head stones or the slightest depressions in existence where their graves were located in the past, on the other side; the Anglophone ancestors tomb stones are in good condition and well-arranged! How is this possible? All the residents of Escuminac and Baie Sainte-Anne knew what had taken place, but for different reasons they kept their silence, everyone knew the persons that perform the profanations and had deprived our ancestors of their well deserved rest.
In Hardwick, the ground depressions indicate the places of our ancestor’s graves, but there are no tomb stones, because they all rest silently at the bottom of the bay, in Bay des Vents in New Brunswick. We ask ourselves what kind of sentiments and feeling lived in these people who did this?
Today, we are putting forward these facts, because it is very important for the French Métis communities, to remember these acts against our people and to sensitize the general public about this tragedy. The words are lacking to explain, how these disrespects and profanations have affected and have always affected the French Métis families in New Brunswick.


We could cry out for revenge and ask for justice, but all that we wish are public excuses from the profaners and the reinstallation of our ancestors tomb stones on which will be registered their names.
We know by experience, the key part that plays education, culture, and the awakening knowledge of the differences in people and the respect of those in the consolidation in the processes of peace, the restoration of national unity and thanks to the experience we have acquired in similar situations during these past years, we are better prepare to understand and forgive. It is now up to New Brunswick and Canada to assist the French Métis people of Eastern Canada, to find optimism in the future, to ask for restoration of the tombstones of our ancestors and public excuses from the persons responsible for these acts of profanations, (since they are still with us today).
Our visit terminated and the photographs taken, we leave these places, upset and wounded with always with the same and only question, POURQUOI? WHY?

Archie Martin